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Un héritage visuel redécouvert

Le déménagement de mon grand-père aux Sables-d’Olonne m’a fait prendre conscience de l’importance de la mémoire familiale et de la place centrale qu’y occupent les photographies d’Henry Hardel. En déballant et numérisant ses bobines d’archives, j’ai été frappé par la précision de ses cadrages et la justesse de ses expositions.

Un photographe amateur passionné dès les années 30

À mesure que je parcourais ses images, j’ai compris que mon grand-père était bien plus qu’un simple amateur : il était un véritable photographe, un passionné qui avait su capter l’essence de chaque instant. Son premier appareil photo, acquis à l’âge de 16 ans, coïncidait avec une période charnière en France : l’instauration des premiers congés payés. Une révolution sociale qui ouvrait de nouvelles perspectives, notamment celle de voyager et d’immortaliser ces instants de liberté retrouvée.

Une mémoire préservée avec bienveillance

Tout au long de sa vie, il a su préserver avec soin l’histoire familiale, guidé par trois passions profondes :
La photographie, à travers laquelle il a su capturer le quotidien et les moments marquants.
La collection de timbres, véritable porte ouverte sur le monde et l’histoire postale.
Le transport ferroviaire, une fascination pour les trains et les voyages, souvent présente dans ses clichés..

Une diversité de sujets capturés

À travers son regard, il a exploré une vaste palette de sujets, témoins de son époque et de son sens du détail :

  • Les premières photographies de groupes d’amis parisiens, sourires figés dans le temps.
  • Les vacances familiales en région, instants d’évasion et de complicité.
  • Les visites de châteaux et cathédrales, reflets d’un intérêt pour l’architecture et l’histoire.
  • Les paysages naturels, entre chutes d’eau spectaculaires, montagnes majestueuses et horizons marins.

Chaque image est un fragment de mémoire, un témoignage silencieux où l’émotion se mêle à la technique, révélant la sensibilité d’un homme pour qui la photographie était bien plus qu’un simple passe-temps : un art de vivre et de se souvenir.

Portrait en noir et blanc de Henri Hardel réalisé en studio par François Hardel. Éclairage précis et composition soignée pour un rendu intemporel.
Portrait studio de Henri Hardel par François Hardel – Photographie
Appareil photo argentique KONTA ZEISS IKON 520/02 IKONTA, format 6x9 cm, utilisé dans les années 1930-1950 pour capturer des images détaillées en noir et blanc.
« Appareil photo argentique 6×9 utilisé par Henry Hardel dans les années 1930. Grâce à son format moyen permettant des négatifs de grande taille, il offrait une qualité d’image exceptionnelle, idéale pour immortaliser paysages, portraits et scènes de vie avec une grande richesse de détails

Dans ses images, il a exploré une grande diversité de sujets : les premières photographies de groupes d’amis parisiens, les premières vacances en famille, des visites touristiques de châteaux et de cathédrales, ainsi que des balades bucoliques immortalisant des chutes d’eau, des paysages montagneux et marins.

RIVAGE ETE 53
https://www.flickr.com/photos/franzois/albums/72157716835065237

H.HARDEL ALBUM ANNEE 50
https://www.flickr.com/photos/franzois/albums/72157719329364687

Autoconstruction 1950-1960
https://www.flickr.com/photos/franzois/albums/72157719392882100

Liste des albums consultables publiquement.

L’Ikonta Zeiss Ikon 520/02 : un folding argentique au cœur de l’histoire

  • Fabriqué en Allemagne entre 1937 et 1939, l’Ikonta Zeiss Ikon 520/02, aussi appelé Ikonta C, est un appareil photographique argentique de type folding à soufflet, conçu pour le format 6×9 cm sur pellicule 120. Ce modèle particulier est équipé d’une lentille Derval Consul, conçue et fabriquée en France, un choix qui témoigne des diverses influences techniques et esthétiques de l’époque.

Doté d’une optique Novar Anastigmat 10,5 cm f/6,3, associée à un obturateur central Derval (ASG) signé Gauthier, il permet des vitesses d’exposition de 1/25 à 1/100 s, avec les modes Bulb (B) et Time (T) pour les poses longues. Son viseur ultra lumineux Briant garantit une composition précise, même dans des conditions de faible éclairage. Léger et compact avec ses 178 x 84 x 38 mm pour 625 g, il était un outil discret et maniable, idéal pour capturer aussi bien des portraits, des paysages que des scènes du quotidien.

Mais au-delà de ses caractéristiques techniques, cet appareil témoigne aussi d’une pratique photographique anonyme durant la Seconde Guerre mondiale. Entre les mains de photographes amateurs ou engagés, il a pu servir à documenter la vie sous l’Occupation, à conserver des instants précieux malgré la guerre, voire à immortaliser des actes de résistance où l’image devenait un moyen de témoignage et de transmission. La photographie ne se limitait alors pas à un art ou à un simple souvenir, elle devenait parfois une arme silencieuse, un acte de mémoire, une preuve fragile mais indélébile.

Aujourd’hui, cet Ikonta Zeiss Ikon 520/02 reste un objet chargé d’histoire, un témoignage matériel de la photographie argentique d’une époque marquée par les épreuves et le besoin de garder une trace. Il continue d’être prisé par les collectionneurs et les passionnés de photographie, fascinés par son rôle discret mais essentiel dans la mémoire visuelle du XXe siècle.

Voir Large, Sentir Profond : L’Héritage du 6×9

Parmi les appareils photo ayant accompagné Henry Hardel, son principal compagnon de prise de vue était un appareil photo argentique 6×9, emblématique du moyen format utilisé dans les années 30 à 50. Cet appareil, équipé d’un soufflet et d’un objectif à mise au point précise, lui permettait de capturer des images d’une grande richesse de détails grâce à ses négatifs de 6×9 cm, offrant une résolution supérieure aux formats standards de l’époque. Ce choix technique ouvrait à de nouvelles perspectives photographiques, lui permettant d’immortaliser aussi bien de vastes paysages, des portraits détaillés que des scènes de vie quotidienne, avec une profondeur et une dynamique impressionnantes.

« Apprécié par les amateurs exigeants comme par les professionnels, le format 6×9 offrait des tirages argentiques d’une qualité remarquable, capturant chaque nuance de lumière et de contraste avec finesse. En numérisant ces archives, on mesure à quel point ces images conservent encore aujourd’hui leur précision et leur intensité, reflet du soin apporté à chaque composition.

Réclame année 1930 du IKONTA NOVAR-ANASTIGMAT 1:6,3
Portrait noir et blanc de François Hardel, photographié en argentique par son fils Henri Hardel, format 6x9 cm
portrait de mon arrière grand père François HARDEL prit par mon grand père Henri HARDEL

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